Vanves
Saint Augustin, évêque d’Hippone, docteur de l’Eglise (354 – 430)
Bien tard je t’ai aimée, ô beauté si ancienne et si nouvelle
Confessions X, chap 27, § 38
Bien tard je t’ai aimée, ô beauté si ancienne et si nouvelle,
Bien tard je t’ai aimée !
Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors
et c’est là que je te cherchais,
et sur la grâce de ces choses que tu as faites,
pauvre disgracié, je me ruais !
Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi ;
elles me retenaient loin de toi, ces choses qui pourtant,
si elles n’existaient pas en toi, n’existeraient pas !
Tu as appelé, tu as crié et tu as brisé ma surdité ;
tu as brillé, tu as resplendi et tu as dissipé ma cécité ;
tu as embaumé, j’ai respiré et haletant j’aspire à toi ;
j’ai goûté, et j’ai faim et j’ai soif ;
tu m’as touché, et je me suis enflammé pour ta paix
Je suis le Chemin
Traités sur Saint Jean XXIV, 9
J’aime, dis-tu, mais par quel chemin dois-je le suivre ?
Si le Seigneur ton Dieu t’avait dit : Je suis la Vérité et la Vie,
dans ton désir de la vérité, dans ta poursuite de la Vie,
tu chercherais de suite le chemin pour parvenir à ces biens
et tu te dirais :
C’est un grand bien que la Vérité, c’est un grand bien que la Vie ;
si seulement il existait un chemin pour mener mon âme jusque-là !
Tu cherches par où aller ?
Ecoute celui qui dit en premier lieu : Je suis le Chemin.
Avant de te dire où aller, il a commencé par te dire par où aller :
Je suis, dit-il, le Chemin ;
où mène ce Chemin ?
…et la Vérité et la Vie (Jn 14, 6).
Il t’a dit d’abord par où aller, il t’a dit ensuite où aller :
Je suis le Chemin, je suis la Vérité, je suis la Vie.
Demeurant auprès du Père, il est la Vérité et la Vie ;
en se revêtant de la chair, il s’est fait le Chemin.
Il ne t’est pas dit : Travaille pour chercher le chemin qui te mènera à la Vérité et à la Vie ;
non, ce n’est pas là ce qui t’est dit.
Lève-toi, paresseux,
le Chemin est venu lui-même jusqu’à toi
et il t’a réveillé de ton sommeil, toi qui dormais,
si du moins il t’a réveillé ;
Lève-toi et marche (Jn 5, 8).
Tu essaies peut-être de marcher et tu ne peux pas parce que tes pieds te font mal.
Pourquoi les pieds te font-ils mal ?
Ont-ils couru sous les ordres de l’avarice à travers des terrains raboteux ?
Mais le Verbe de Dieu a guéri aussi les boiteux !
Regarde, dis-tu, j’ai les pieds en bon état, mais je ne vois pas le chemin.
Il a aussi illuminé les aveugles !
Aime et fais ce que tu veux
7° Traité sur l’épitre de St Jean aux Parthes – §8 ss
8- (…) S’il s’agit d’actions de nature différente, nous reconnaîtrons, par exemple, que la charité rend un homme sévère, et que l’iniquité en rend un autre flatteur.
Un père frappe son enfant, un corrupteur l’approuve.
A ne considérer que les coups et les flatteries, où est celui qui ne recherchera pas les caresses et n’évitera pas les coups ?
Mais considère les personnes et, tu le verras, les coups sont l’effet de la charité, et les flatteries celui de l’iniquité.
Faites bien attention à ceci :
les actions humaines se discernent les unes des autres par le principe de la charité.
Beaucoup peuvent se faire, qui aient les apparences de la bonté et qui, néanmoins, ne soient pas le fruit de la charité.
Les épines mêmes ne fleurissent-elles pas ?
Certains actes, au contraire, semblent durs et cruels, qui se font, par motif de charité, pour le règlement des moeurs.
Une fois pour toutes, on t’impose un précepte facile :
Aime, et fais ce que tu voudras.
Soit que tu gardes le silence, garde-le par amour ;
soit que tu cries, élève la voix par amour ;
soit que tu corriges autrui, corrige-le par amour ;
soit que tu uses d’indulgence, sois indulgent par amour ;
aie dans le coeur la racine de l’amour, et de cette racine il ne pourra rien sortir que de bon.
9- « En cela consiste l’amour. Dieu a fait paraître son amour pour nous, en envoyant son Fils unique dans le mondé, afin que nous vivions par lui. Et voilà en quoi consiste cet amour :ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c’est lui qui nous a aimés le premier ».
Nous ne l’avons pas aimé les premiers, mais il nous a aimés, afin que nous l’aimions…
Chante Alleluia ! Chante et marche !
Sermon de Pâques 256 §3
Chantons ici-bas l’Alléluia au milieu de nos soucis, afin de pouvoir le chanter un jour dans la paix.
Même ici-bas, au milieu des dangers, au milieu des tentations, chantons Alléluia.
Tu es entré en tentation ; mais Dieu te donnera le moyen d’en sortir, pour que tu ne périsses pas dans la tentation.
Comme le vase du potier, tu es modelé par la prédication et durci au feu par la tentation.
Mais ce corps sera rendu immortel et incorruptible, lorsque toute tentation aura disparu.
Heureux, alors, l’Alléluia !
Là, il n’y a plus aucun ennemi et on ne perd aucun ami.
Là-haut, louange à Dieu, et ici-bas, louange à Dieu.
Mais ici au milieu des soucis, et là dans la paix.
Ici par des hommes destinés à mourir, là par ceux qui vivront toujours ;
ici en espérance, là en réalité ;
ici sur le chemin, là dans la patrie.
Aujourd’hui, frères, chantons donc Alléluia !
Non pour charmer notre repos, mais pour alléger notre fardeau.
Comme chante le voyageur, chante Alléluia.
Chante et marche !
Chante pour soutenir ton effort, ne cultive pas la paresse.
Chante et marche !
Progresse dans le bien.
Chante et marche, sans t’égarer, sans reculer, sans piétiner.
Chante Alléluia !
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