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Départ ?

Déjà quarante jours ! Oui, déjà et malgré tous les remous sociétaux, les grandes questions que les nouvelles véhiculées par les médias peu soucieuses de vérité suscitent, voire enveniment, les bruits de guerre et l’inflation, oui, déjà 40 jours de vie nouvelle !

«  Il se sépara d’eux et fut emporté vers le ciel. »
Quarante jours de proximité et de joie que nous avons vécu pendant ce temps pascal, mettant nos pas dans ceux des disciples toujours habités par la crainte.

Quarante jours pour emboîter le pas de Jésus et des disciples, premiers témoins de l’Inouï, de la Résurrection du Fils envoyé par le Père, résurrection qui signe non seulement la divinité du Fils, mais aussi notre divinisation : nous sommes enfants de Dieu, par adoption, c’est fait.

Quarante jours plongés dans la Parole, illuminés par l’Esprit, soutenus pas la communion fraternelle, quarante jours inoubliables qui s’achèvent par une séparation préparée avec soin par Jésus.

Il la dit nécessaire, la rend presque joyeuse, au seuil d’une plénitude, pas moins de quatre «  tout  » sans son dernier envoi :
« Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ; et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »

Tout converge vers cette joie cachée, crépitant sous la braise de la tristesse de la séparation. Jésus monte vers son Père et notre Père, son Dieu et notre Dieu : Il est à Dieu, Il est Dieu. Rappelons-nous le Matin de Pâques, cette rencontre des plus improbables avec la Madeleine : « Va dire à mes frères, je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »

A l’Ascension, nous célébrons le mystère de la séparation qui devient mystère de l’absence-présence, mystère de la communion dans la foi parce que la séparation déchire le voile et fait brèche. L’Esprit saint vit en nous.

Le silence est grand mais pas vide dans l’Esprit.
La séparation est bénédiction par l’Esprit.

A nous de descendre dans notre cœur profond pour vivre ce mystère d’intériorité comme source de vie nouvelle, alors, oui, nous pourrons sans peur « être témoins de tout cela » dans l’Esprit du Seigneur.


Non en témoins oculaires,
mais en témoins du cœur profond,
Habités, inspirés par l’Esprit,
En passeurs d’espérance !



Grande neuvaine à l’Esprit Saint : aux Vêpres chant du Veni Creator, à Sexte, Séquence à l’Esprit, à Complies, remise de toute la journée par l’Esprit ! Formons une grande chaîne de prière à l’Esprit : voir sur notre site.

pour écouter le billet https://www.benedictines-ste-bathilde.fr/wp-content/uploads/2023/05/depart.mp3

lien vers la neuvaine https://www.benedictines-ste-bathilde.fr/neuvaine-de-priere-a-lesprit-saint/