Histoire de la communauté
En 1958, Mgr Gantin, alors archevêque de Cotonou, sollicitait les Bénédictines de Vanves de fonder un Monastère où les vocations dahoméennes pourraient s’épanouir, et qui soit pour les chrétiens du pays, et spécialement les prêtres, un lieu de silence et de retraite.
En février 1965, deux sœurs furent envoyées pour apprendre la langue « fon » et prendre contact.

Reçues d’abord dans les Communautés missionnaires, elles purent dès septembre loger dans une maison du village de Toffo, prêtée par un notable, à 2 km du lieu choisi pour la fondation. Elles commencèrent la construction de deux bâtiments sans étage.

Le 1er dimanche de l’Avent 1966, la Communauté composée alors de 5 sœurs put s’y installer.
Ces bâtiments étaient destinés à devenir l’hôtellerie, et le jour de l’Epiphanie 1969, la 1ère pierre du Monastère fut posée.

A Noël 1970, la Communauté de 6 sœurs s’installait dans les lieux réguliers : le futur réfectoire faisant fonction d’oratoire en attendant qu’on puisse édifier l’église qui fut consacrée le 10 mai 1986.
Les sœurs ont conduit elles-mêmes le chantier avec des ouvriers du village.
La Communauté s’est maintenue longtemps à 6 sœurs avec des variations de personnes, car le climat chaud et humide éprouve les santés.
En 1972, des jeunes filles dahoméennes sont venues partager notre vie et la 1ère profession a eu lieu en mai 1978.
Les Oblats (es)
Comme dans la plupart des monastères, les moines et moniales marchent ensemble avec les oblats(es) et des amis. Sont oblats, des hommes et des femmes, qui dans le monde, désirent approfondir leur vie baptismale à la lumière de la Règle de Saint Benoît.
Oblature vient du mot « oblatus » en latin qui signifie offrande. Pour le salut du monde, le Christ s’est offert en sacrifice. A l’offertoire de la messe, l’offrande du pain et du vin est désignée par ce mot « oblats » qui prend ici tout son sens : : avec le pain et le vin, les fidèles s’offrent à Dieu en union avec le Christ rendu présent sur l’autel au moment de la consécration. La signification du mot permet ainsi de situer l’oblature bénédictine comme un chemin de conversion et d’offrande à la suite du Christ, selon la règle de Saint Benoît.
L’oblature séculière bénédictine est donc une association de laïcs (consacrées, mariés ou non) tout en vivant dans le monde, et se ressourçant auprès de nos monastères, poursuivent leur vie, au niveau de la famille, du travail et de la société.
Après un temps suffisant de discernement et de formation selon les étapes du candidat à l’oblature, le (la) novice pourrait être admis(e) à la profession selon le rituel de l’oblation propre à chaque Communauté. Soutenus par les enseignements et la prière du Monastère auquel ils sont rattachés, les oblats forment entre eux une famille. L’oblat(e) est invitée à s’insérer dans sa paroisse en participant aux activités qui lui sont proposées. Tant qu’il peut, l’oblat (e) s’unit à la prière de son Monastère. Du fait de leur lien avec le Monastère, les oblats(es), partagent dans la mesure du possible, certaines oeuvres de charité avec la Communauté.