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année jubilaire

Vanves

Semaine de prière pour l’unité de l’Eglise

Depuis 1924, cette semaine du 18 au 25 janvier est chère à notre congrégation.
Semaine qui nous unit dans la prière pour demander l’unité comme le Seigneur la veut par les chemins qu’il veut. Un regard sur le passé, audacieux, ambitieux et réaliste invite à chercher aujourd’hui quel pas à vivre à l’écoute de la Parole pour donner à voir le Visage du Christ offrant sa vie pour que tous soient Un.

La première Semaine de Prière pour l’Unité des Chrétiens en 1924

Aujourd’hui

Samedi 22 janvier 2022, 20h15, Vigiles de prière
au prieuré sainte-Bathilde de Vanves

Dimanche 23, dimanche de la Parole*, 10h30, messe de l’unité
suivie d’un temps de partage autour de la Parole.

*La Parole fait bouger et se rassembler les forces vives du diocèse en ce dimanche de la Parole …
Une enquête a été lancée et 12 personnes choisies pour témoigner de la place de la Parole dans leur vie… le covid n’a permis d’en rencontrer que 11… et dans un temps très court, mais la série de 11 video de 3 mn…. est magnifique ! A regarder !
sous le titre Vivre de la Parole
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Une lumière du Passé :

Dès son entrée dans l’Eglise catholique, Mère Bénédicte, fut émerveillée par la richesse de la Tradition Catholique qu’elle découvre par l’enseignement de Dom Besse. Elle fut tout de suite habitée par le désir de communiquer cette richesse aux protestants. Dom Besse, en même temps qu’il veillait sur les débuts de ce qui deviendraient les oblates régulières, voulait créer une Association de prières pour la conversion des protestants ; il mourut sans avoir réalisé ce projet. Cette Association de prières naquit et fut érigée le 2 février 1925 par le Cardinal Dubois ; son siège était Avenue de Ségur. Une petite revue « l’Unité dans la Lumière » visait à une connaissance mutuelle des Églises.
La Communauté entrait avec elle dans le grand mouvement œcuménique, né bien avant la guerre, et qui se développait. Dès 1846, l’Alliance Evangélique mondiale vivait la Semaine de Prière Universelle pour l’Unité des chrétiens. Le Pape Pie X avait confirmé les dates du 18 au 25 janvier proposées pour cette Semaine par le prêtre américain Paul Watson. Dans les mêmes années Lord Halifax et le Cardinal Mercier avaient engagé « les Conversations de Malines »
En 1924 la Semaine de Prière est célébrée pour la première fois à Paris Avenue de Ségur. Nous pouvons lire au nécrologe pour M M Scholastique Richard :
« La suggestion d’une Oblate dès 1923 amena à réunir régulièrement un groupe d’amis de la Communauté pour prier pour l’Unité de l’Église. Mère Bénédicte avait accueilli avec joie cette perspective. Elle envisagea d’inviter des amis à venir prier pour l’Unité dans l’Oratoire de l’avenue de Ségur pendant l’octave du 18 au 25 janvier 1924. Mais l’enthousiasme et la ferveur de Mère Marie Scholastique allèrent bien au-delà. Elle décida d’alerter des prédicateurs de renom, fit imprimer de grandes affiches, les porta à chaque curé, il y en eut aux portes de toutes les paroisses de Paris. Mère Prieure, partagée entre l’admiration pour l’audace de sa Sous-Prieure dont l’amour ignorait toute borne, et l’inquiétude à la pensée de ce qui allait arriver et qui était absolument imprévisible, s’interdit pourtant de ne rien arrêter, acceptant de supporter les remontrances de qui l’obligeait à regarder l’inconvenance de tels procédés, voire le ridicule auquel elle s’exposait. De cela elle avait plus que personne une conscience aiguë, naturellement, mais plus forte était sa crainte de Dieu, la crainte de contrister le Saint-Esprit. Rien ni personne n’avait puissance de tempérer Mère Marie Scholastique, encore moins de la retenir, sinon Notre Révérende Mère Fondatrice elle-même disant : « Cela suffit ». Voici ce qui arriva : une assistance fervente venue pour entendre le haut enseignement qui fut donné, pria avec nous, envahit tout le rez-de-chaussée de notre maison, puis l’escalier marche par marche, enfin le jardin. On vit des hommes debout dehors, et parfois les pieds dans la neige fondue, s’unir à cette imploration à travers fenêtres et portes ouvertes (…) personne ne se plaignit de l’inconfort, mais la troisième année un Monsieur fit cette réflexion : ‘’ Pour une pareille intention, il faudrait une cathédrale. ‘’
Ce fut la première fois que l’Octave de prière pour l’Unité des Chrétiens fut célébrée à Paris ».[1]

[1] Extrait de la notice nécrologique de Mère Marie-Scholastique

La communauté continua jusqu’en 1930 à organiser l’Octave de prière, le récit dans les Annales de 1928 permet de mesurer à la fois le poids de la mobilisation pour la communauté et la croissance de l’esprit œcuménique.

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1928

Mercredi 18 janvier 1928
Ouverture de l’Octave de prière pour l’Unité dans l’Église ; cela débute par une procession entre Laudes et Prime, alors que tous les chats sont gris.
Pour aller chercher des chaises à St-François-Xavier, une sœur revient triomphalement en portant quatre chaises à bout de bras (les plus vigoureux en comptent jusqu’à huit). L’après-midi grand branle-bas ; une fois de plus Mère Geneviève déplore que Notre Mère ne permette pas de mettre des roulettes aux meubles.
A 3h Vêpres pontificales, le Révérend Père Abbé est assisté de Dom Chauvin, Dom Marcy, Dom de Montléon, Dom Cointet. Le prêtre canadien et plusieurs prêtres français de diverses paroisses sont dans l’assistance. Des religieuses d’un habit inconnu ; les familiers de la maison ne forment que la petite minorité. Melle Rigal s’offre à faire la porte, elle n’arrête pas de courir. Une Sœur monte la garde au bas de l’escalier pour empêcher les gens de s’égarer dans les régions supérieures. La chapelle, le grand et le petit parloir, les couloirs sont pleins. Quelques mécontents se retirent en protestant qu’on ne met pas de grandes affiches jaunes dans toutes les églises de Paris pour inviter quand on est si petitement logé. L’allocution de Dom Chauvin est très appréciée, des extraits paraîtront dans le prochain bulletin.
En sortant de l’office de nombreuses personnes s’inquiètent des Œuvres de la maison.

Jeudi 19 janvier
Allocution de Monsieur le Curé Pierret de St-François-Xavier, il donne le salut.
Vendredi 20 janvier
Allocution de Révérend Père de Montdadon s.j. Salut par un des vicaires de St-François.
Samedi 21 janvier
Monsieur l’Abbé Expert lit quelques paroles sur le but de l’Octave, il apporte à Notre Mère une photographie de son Éminence le Cardinal Dubois avec sa bénédiction et sa signature, et il donne le Salut.
Dimanche 22 janvier
Allocution de Monsieur l’Abbé Courbe, premier vicaire de St-François, il donne le Salut. L’Abbé Courbe monte auprès de Notre Mère toujours immobilisée à St-Benoît.
Lundi 23 janvier
Le Révérend Père Aupiais, Provincial des Missions Africaines de Lyon, Vicaire Général du Dahomey parle des nouveaux protestants convertis en pays de mission par les pasteurs protestants missionnaires.

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semaine de prière pour l’unité

En 1930

En 1930, on trouve dans les Annales mention des problèmes que cette Octave de prière posait à la Communauté
Il (?) avait entendu des critiques à notre sujet. Il ajouta que son Éminence Mgr Crépin lui avait dit qu’il n’y avait pas de raison pour que ce soit des Bénédictines qui s’occupent de cette Octave. M. le Chanoine Flaus, et M. l’Abbé Gaucheron voulurent bien se charger d’organiser l’Octave, ce qui fut un grand soulagement pour notre Révérende Mère heureuse que l’Octave se fasse plus solennellement dans un sanctuaire qui est mondial, où l’on prie pour toutes les grandes intentions, dans une église consacrée au Sacré-Cœur. (Révérende Mère Sous-Prieure a écrit cette année le Commentaire du nouvel Office du Sacré-Cœur) notre Révérende Mère était aussi heureuse de ce que l’on n’ait plus à faire des déplacements très fatigants pour cette organisation qui donne prise a beaucoup de critiques. Voilà un gros souci de moins pour notre Révérende Mère- Deo gratias ! [2]

La création de l’Association et surtout son titre firent beaucoup souffrir les enfants protestants de Mère Bénédicte, alors que son Bulletin « L’Unité dans la lumière » publié dès 1927, définissait bien que le but était une connaissance mutuelle entre chrétiens, premier pas vers l’Union, préparant « l’heure bénie où se réalisera la prière de leur Maître : « Qu’ils soient un comme nous sommes un ! »
Cette Association se développa beaucoup : en juillet 1933 elle comptait 10 000 adhérents. Un peu plus tard le siège de l’Association sera transféré à Montmartre, où sera assumée la responsabilité de la revue.

[2] A partir de 1933 le Père Couturier assumera la responsabilité de l’Octave de Prières

En 1939, Mère Bénédicte obtient de Rome le changement de nom et de but pour l’Association, par l’intermédiaire de Mrg Beaussart. « Association de prière pour nos frères séparés »

lettre du 6 février 1939
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