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année jubilaire

Dixième pierre: LA MISSION

Dixième pierre de fondation (texte à télécharger en pdf)

Cette séparation doit amener un changement en nous dans notre façon d’être, d’agir, de voir ; nous devons vivre dans une autre lumière, à la lumière de Dieu, et non à notre façon de voir : chercher uniquement la volonté de Dieu.
Cette séparation doit être aussi complète que le veulent nos usages ; les grilles morales doivent remplacer les grilles matérielles. Nous avons un certain contact avec le monde qui nécessite cette clôture morale pour sauvegarder notre vie contemplative. Nous devons établir nous-mêmes cette clôture, en nous, par l’intensité de notre vie intérieure, qui, nous attirant, nous empêche de nous laisser accaparer par les choses du monde. Il faut avoir un grand respect de la régularité qui peut individuellement être parfois levée dans l’obéissance ; mais la régularité est une loi qu’on ne doit pas enfreindre. Arrêter tout parloir au premier son de cloche. Cette régularité est non seulement une force, que quand nous prolongeons, nous croyons faire acte d’affection…

Cette observance est aussi une charité, et bien souvent, sous prétexte de prolonger une visite pour faire du bien à une âme, on manque de régularité et à l’obéissance, très souvent cette prolongation n’est pas la charité : c’est notre volonté propre, et ceci n’est pas pour plaire à Dieu et rappelons-nous que nous avons choisi la vie monastique, la vie contemplative, avec l’apostolat qui en découle, mais non une vie active, et rien ne doit passer avant l’Opus Dei. Le centre absolu est l’Office divin, et aussi bien en France qu’en pays de mission….

Nous devons être missionnaires, nous le sommes avant tout, sous la Règle de st Benoît, c’est-à-dire donnant la première place à la prière de l’Eglise. Notre formation doit tendre avant toute chose, à faire de nous des missionnaires, que nous restions à Ste Bathilde ou que nous soyons envoyées en pays de mission : notre voie offerte pour le retour des âmes. Notre formation ne doit pas tendre à nous former aux œuvres, d’ailleurs, que ferons-nous comme œuvres en pays de mission ? Les enfants de st Benoît doivent être aptes à servir Dieu sous la forme qu’Il leur montre dans telle ou telle circonstance. Le propre de notre vie d’enfants de saint Benoît est de ne pas avoir de spécialités. Nous ne sommes pas fondées pour telle forme d’apostolat déterminée – nous nous préparons plus particulièrement à un certain apostolat, c’est tout – nous devons être aptes à faire ce que Dieu nous montrera, aucune œuvre existante n’a été choisie par nous ; Dom Besse pensait mettre la vie bénédictine à la portée d’un plus grand nombre en n’ayant pas de grille, et faire comprendre, aimer et pratiquer la prière de l’Eglise, si souvent peu connue, plus particulièrement par les étudiantes et les artistes. Sur la pratique de cet apostolat, il n’avait déterminé aucun moyen ; ceci même au sortir de Jouarre ; à ce moment, le travail pour les femmes du monde ; ce fut le marchepied par l’atelier d’art sacré qui dépasse en importance ce que fut le travail au foyer, celui-ci subsistant toujours ; mais les trousseaux etc. tombent de plus en plus. L’association de prières pour les protestants s’est également imposée et même les retraites…
Mais principe : ne jamais chercher une œuvre, ne jamais suivre notre volonté propre, mais chercher celle de Dieu. En mission, Il nous montrera certainement. Donc, ne pas nous préparer à telle ou telle œuvre par avance ; vie de garde malades incompatible avec notre vie conventuelle ; en mission, un dispensaire serait cependant possible. C’est pour un apostolat plus facile que nous disons Matines le matin comme les Pères, au lieu du soir.

Réflexion :

Le sens de l’apostolat, sa place, les conditions ont beaucoup évolués en 100 ans… Baptisé, nous sommes missionnaires, comment ?
Qu’entendons-nous à travers ces mots ? Que retenons-nous pour aujourd’hui ?

liens
à l’école de st benoit
dom Besse

Certaines personnes nous connaissent encore sous le nom de Bénédictines Missionnaires. Cette appellation a en effet été la nôtre de 1933 à 1968.
Par notre Baptême, nous sommes tous appelés à témoigner de la Bonne Nouvelle de l’Evangile. Cette mission est la nature-même de l’Eglise.
Mais les moines ont une manière propre de vivre ce témoignage, particulièrement par leur vie totalement consacrée à Dieu et par l’accueil de tous ceux qui se présentent au Monastère.
C’est ce que nous essayons de vivre dans chacune de nos communautés.
(Glossaire)

Lettre de Saint Paul aux Romains
Rm12.03 Par la grâce qui m’a été accordée, je dis à chacun d’entre vous : n’ayez pas de prétentions déraisonnables, mais pensez à être raisonnables, chacun dans la mesure de la mission que Dieu lui a confiée.
Première Lettre de Saint Paul aux Corinthiens
1Co9.17 Certes, si je le fais de moi-même, je mérite une récompense. Mais je ne le fais pas de moi-même, c’est une mission qui m’est confiée.
Mission dans la Bible

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